mardi, avril 23, 2024
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‘Solos’ : une expérience de science-fiction intimiste sur Amazon aussi irrégulière qu’intéressante

Une liste d’artistes extraordinaires suffit-elle pour monter une série ? En fin de compte, c’est la question qui laisse flotter dans l’air ‘Seul’, Une expérience Amazon Prime Video originale en sept parties prévue pendant le verrouillage et qui attaque avec insistance les questions sur lesquelles nous avons tant réfléchi au cours de la dernière année (pas nécessairement en termes de science-fiction).

C’est : l’isolement, la famille, la solitude. « Solos » veut parler de tout cela et utilise la science-fiction comme excuse pour déclencher des émotions très humain. Parfois, elle le fait dans des termes qui la rapprochent de ‘Black Mirror’ (l’épisode d’Anthony Mackie rencontrant une réplique exacte de lui-même semble être l’inverse narratif de celui dans lequel une femme a reçu une réplique de son mari décédé) mais dans l’ensemble, ‘Solos’ a son propre style.

Solos joue avec le postulat que tous ses interprètes – à l’exception du dernier chapitre, où se trouvent Dan Stevens et Morgan Freeman – vont être seuls, et ils vont parler de ce qui les a conduits à cette situation. Parfois ils parleront à la caméra, comme Constance Wu, parfois avec une intelligence artificielle, comme Helen Mirren ou Uzo Aduba. Uniquement dans le dernier épisode mentionné ou dans celle de Nicole Beharie – qui est à la fois la plus conventionnelle narrativement et la plus cryptique de sens – il y a interaction avec les autres.

Et de la même manière, parfois la science-fiction est un élément clé, comme le voyage dans le temps d’Anne Hathaway ou la croissance accélérée du fils de Beharie, et d’autres fois c’est une rumeur de fond, comme la torsion finale de ‘ Twilight Zone ‘de Constance Wu ou la peur des effets d’une pandémie qui est déjà passée de celle d’Aduba, sans doute le chapitre qui résonne le plus aujourd’hui, bien qu’ayant lieu dans un futur lointain. L’élément de genre se situe entre le cosmétique et l’utile, mais la vérité est qu’il n’est jamais considéré comme superficiel.pris par les cheveux.

La science-fiction humaniste, la dernière frontière

Mais ici, ce dont David Weil est venu parler, ce sont les sentiments et l’humanité. Un peu ce qu’il a fait dans ‘Hunters’, qui au début était vendu comme quelque chose de tellement genre, presque moulin, comme c’est l’histoire d’une équipe de chasseurs nazis aujourd’hui, et cela a fini par être un drame sur des personnes avec beaucoup de traumatismes à raconter. Ici pareil, et C’est ce qui finit par donner à la série sa personnalité, mais peut-être aussi ce qui déconnecte plus d’un spectateur.

Parce que vous devez traverser une bonne quantité de pestes, de crises de colère, de crises de colère, de crises de rage et, en général, d’exhibitionnisme interprétatif: il n’y a pas un seul épisode « léger » parmi les sept. Ils parlent tous de solitude, oui, mais de solitude traumatique, d’isolement total, de maladie en phase terminale, de souvenirs comme dernier bastion de ce qui fait de nous des humains. La série va à la limite avec le drame existentiel, et utilise toutes les ressources du genre (machines qui volent des souvenirs, voyagent dans le temps pour guérir des maladies, pandémies qui nous privent d’humanité) pour le souligner.

Le calcul global, comment pourrait-il en être autrement, est irrégulier : il n’y a pas d’épisodes horribles ou magnifiques, mais ils ont tous un moment où un peu moins d’intensité aurait été apprécié. Il est clair que ‘Solos’ est construit autour des acteurs, mais la série semble en être si fière qu’elle s’en souvient continuellement, facilitant les moments d’éclat. Et cela fonctionne presque toujours, car il n’y a pas un seul mauvais interprète, mais ils ne viennent pas toujours naturellement.

Au final, dans ‘Solos’ les détails comptent : les éléments de science-fiction qui rendent l’épisode de Beharie spécial et obsédant; la sobriété de la composition d’Helen Mirren, qui donne une leçon aux autres sur la façon dont, dans ce cas, less is more; les très faibles interconnexions entre épisodes, qui les enrichissent ; la tournure ironique à la fin de l’épisode Wu ; l’humour qu’injecte Hathaway, riant un peu de sa propre image… au final, il est estimable que quelqu’un fasse de la science-fiction en se distanciant du côté le plus bruyant du genre. Même si le résultat n’était pas parfait.

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