jeudi, avril 25, 2024
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Quasiment inhabitable en 30 ans: la maison d’un milliard de personnes menacées

Les migrations massives posent déjà des problèmes aujourd’hui. Mais la situation risque de s’aggraver bientôt: selon une étude, le changement climatique, les guerres, les pénuries d’eau et de nourriture menaceront de nombreux pays dans les prochaines années à tel point que des millions de personnes seront forcées de fuir.

Selon une étude, l’habitat de plus d’un milliard de personnes dans le monde pourrait être menacé d’ici 2050. Le changement climatique, les conflits et les troubles pourraient pousser nombre de ces personnes à quitter leur pays d’origine, selon une étude de l’Institute for Economics and Peace, présentée mercredi à Londres. Les points chauds particulièrement menacés sont la zone du Sahel africain, les pays africains plus au sud comme l’Angola ou Madagascar et le Moyen-Orient de la Syrie au Pakistan.

Les auteurs considèrent les tempêtes et les inondations comme les plus grandes menaces, mais aussi la pénurie d’eau et les approvisionnements alimentaires insalubres. Dans leurs calculs, les scientifiques supposent que les catastrophes naturelles se produiront au moins aussi régulièrement qu’au cours des décennies précédentes.

31 États classés comme insuffisamment résilients

Les Rohingyas en Indonésie – ils ont fui la Birmanie.

(Photo: photo alliance / dpa)

Sur la base d’un certain nombre de facteurs, les chercheurs identifient un total de 31 États qu’ils classent comme insuffisamment résilients pour supporter les changements écologiques et politiques des décennies à venir. Cela ne rendra peut-être pas ces pays complètement inhabitables, mais cela obligera un certain nombre de citoyens à déménager. La population de ces pays représente plus d’un milliard de la population mondiale.

Les auteurs voient un lien entre les conflits politiques et les menaces écologiques: moins il y a de paix dans une région, plus elle risque de s’effondrer. « C’est une sorte de cercle vicieux. Les conflits détruisent les ressources naturelles des pays – et la rareté conduit à son tour à de nouveaux conflits », explique Killelea. C’est le cas au Yémen, par exemple.

En référence à 2015: plus d’un million de réfugiés en Europe

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Migrants dans un camp au Yémen.

(Photo: photo alliance / dpa)

Du fait de cette évolution, les experts mettent en garde contre des mouvements migratoires massifs, qui toucheraient particulièrement les pays européens classés comme relativement résistants aux crises. «Nous avons vu depuis 2015 comment même un nombre relativement restreint de migrants peut déclencher des troubles et des développements politiques massifs, a déclaré l’auteur Steve Killelea. À cette époque, plus d’un million de réfugiés sont venus en Europe, dont beaucoup de Syrie ou d’Irak.

On prévoit que les futures menaces écologiques et politiques inciteront un plus grand nombre de personnes à quitter leur pays d’origine et à chercher refuge dans des régions plus sûres. Par exemple, des centaines de millions de personnes du Pakistan, d’Iran ou d’Éthiopie pourraient partir.

L’Europe doit être consciente de la menace et des responsabilités qui en découlent, a exigé Killelea. Les gouvernements devraient se pencher sur la manière dont la résilience des États en crise peut être renforcée. Il est particulièrement important de soutenir les entreprises et les gouvernements face à la pénurie d’eau. Dès 2040, plus de cinq milliards de personnes pourraient être touchées par une pénurie d’eau élevée ou extrêmement élevée, par exemple en Inde ou en Chine.

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