Dans un contexte où les technologies automobiles évoluent rapidement, une tendance préoccupante émerge : nos véhicules deviennent de plus en plus difficiles à réparer.
C’est ce que dénonce l’association « Halte à l’obsolescence programmée » (HOP), qui met en lumière les risques d’obsolescence accélérée et les défis environnementaux que cela représente.
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L’impact des réglementations et de la numérisation sur la réparabilité
L’avènement des voitures électriques et la numérisation croissante des véhicules posent de nouveaux défis en termes de réparabilité. Selon HOP, certaines innovations, bien que conçues pour réduire les émissions polluantes, rendent les réparations plus complexes et potentiellement plus coûteuses pour le consommateur. L’association appelle les pouvoirs publics à instaurer un « indice de réparabilité » pour les véhicules afin de garantir la transparence et encourager la durabilité.
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Problèmes spécifiques liés aux batteries des véhicules électriques
Un des enjeux majeurs réside dans la conception des batteries, qui représentent une part significative du coût total du véhicule. La difficulté de démontage des batteries modernes soulève des problèmes de « batteries jetables », malgré leur valeur économique et environnementale considérable. Cette situation pousse à une réflexion sur la nécessité d’une norme européenne pour la durabilité et la réparabilité des batteries.
Les grands composants monolithiques augmentent les coûts de réparation
L’utilisation de grandes pièces moulées uniques au lieu de multiples petites pièces assemblées est une autre tendance qui inquiète l’association. Bien que cette méthode réduise les coûts de production et améliore l’efficacité énergétique des véhicules, elle peut rendre les réparations suite à des accidents disproportionnellement coûteuses, voire irréalisables, conduisant souvent les véhicules à la casse prématurément.
L’obsolescence logicielle, un risque pour les véhicules modernes
Avec une intégration croissante des technologies numériques dans les automobiles, le risque d’obsolescence logicielle devient plus prononcé. Les véhicules hautement numérisés peuvent se retrouver rapidement dépassés, non pas en raison de leur incapacité mécanique, mais à cause de logiciels obsolètes ou incompatibles avec les nouvelles mises à jour.
Les défis légaux et environnementaux de l’obsolescence programmée
L’enquête ouverte contre Apple en France par le parquet de Paris pour pratiques limitant la réparation des smartphones illustre les défis légaux liés à l’obsolescence programmée. HOP suggère que des mesures similaires soient envisagées dans l’industrie automobile pour garantir que les véhicules puissent bénéficier de réparations durables et économiquement viables.
Propositions de l’association pour une meilleure durabilité des véhicules
Outre l’indice de réparabilité, HOP recommande la mise en place de normes de durabilité pour les batteries et une garantie décennale des accumulateurs. Ces mesures, combinées à la facilitation de l’utilisation de pièces de réemploi, pourraient contribuer à réduire l’impact environnemental des nouvelles technologies automobiles et à protéger les consommateurs.
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Cet article explore les préoccupations soulevées par l’association « Halte à l’obsolescence programmée » concernant les difficultés croissantes de réparation des véhicules modernes. L’association met en avant les risques d’obsolescence programmée et appelle à des actions pour garantir la réparabilité et la durabilité des automobiles dans un contexte de réglementations accrues et de montée en puissance du numérique.