in

Les pistes cyclables sont devenues un casse-tête. Maintenant, le gouvernement croit qu’il a une solution.

Le vélo comme arme politique. Plus précisément dans l’espace communal, où son impact sur la mobilité quotidienne a soulevé des cloques ces dernières années. Certaines cloques qui ont partie ciblée du débate des dernières campagnes électorales municipales et une partie des précédentes.

Des villes comme Madrid ont vécu ces dernières années entre deux eaux. Le gouvernement de Más Madrid a agrandi l’espace exclusif pour les vélos au détriment des voitures. L’une des premières décisions de Martínez-Almeida en tant que maire a été d’en annuler certaines.

Au fil des ans, cependant, ils n’ont pas tous été supprimés et, en fait, la projection d’une immense piste cyclable séparée a commencé sur le Paseo de la Castellana, l’une des principales routes pour la circulation routière dans la capitale.

Lors des dernières élections, la tendance s’est répétée. A Rivas-Vaciamadrid, le Parti populaire a atteint la majorité avec un discours contre la création de nouvelles pistes cyclables dans la ville. À Valladolid, les derniers mois ont été un bras de fer entre les défenseurs des pistes cyclables qui relient même certaines zones résidentielles au centre-ville et son nouveau maire, qui s’est engagé à inverser celles installées dans le centre urbain.

À Palma de Majorque, Jaime Martínez, qui reprendra vraisemblablement le bureau du maire, s’est également opposé aux pistes cyclables de la ville. Mais, dans ses déclarations, une phrase flotte dans l’air : Palma « a besoin d’un aménagement de pistes cyclables bien pensé et bien balisé ».

Un guide pour les unifier tous

Cela a été l’une des principales revendications de la mairies ces derniers mois, par rapport au fonctionnement de la mobilité dans les villes. Avoir des critères clairs et unifiés sur ce à quoi devrait ressembler une piste cyclable.

Les demandes et la réponse du gouvernement, par l’intermédiaire de son ministère des transports, de la mobilité et de l’agenda urbain, ont été similaires à celles qui se sont produites avec les zones à faibles émissions qui sont obligatoires cette année 2023 et qui viennent cependant d’être réalisées. Ensuite, un soi-disant lignes directrices pour la création de zones à faibles émissions a suggéré comment ces espaces devraient être.

Cette fois, le document s’intitule Guide de recommandations pour la conception d’infrastructures cyclables et il reprend les principaux points que devrait avoir une piste cyclable sur recommandation du gouvernement central.

toujours sur la route

Entre les recommandations plus importantes, on retrouve la décision ferme que les vélos occupent leur place sur la route. « Sur les pistes cyclables nouvellement construites, les trottoirs-vélos ne doivent pas être envisagés. L’espace doit être obtenu au détriment de l’espace occupé par les véhicules à moteur (voies de circulation ou bandes de stationnement) », précisent les documents.

Les trottoirs cyclables ont toujours fait l’objet d’intenses débats au sein des associations cyclistes. Certains les jugent indispensables pour encourager le vélo chez ceux qui ne se sentent pas en sécurité autour des voitures. D’autres assurent que ces espaces prédisposent les automobilistes à penser qu’ils ne doivent pas partager l’espace avec les cyclistes et, de surcroît, soulignent qu’ils constituent un danger pour les piétons.

espaces séparés

Source : Mitma

L’autre gros pari est de séparer complètement la piste cyclable de celle du reste des véhicules de la circulation routière. Parmi les solutions possibles, l’utilisation de bornes ou d’objets encore plus puissants, tels que des éléments en plastique ou de gros morceaux de béton, est proposée. Il n’est pas recommandé d’utiliser exclusivement des graffitis routiers, car ils n’empêchent pas les véhicules d’occuper ces espaces. +

En outre, il est précisé que l’option idéale est l’utilisation de la soi-disant bandes de service faire office de barrière Ce sont des espaces en béton qui utilisent des arbres, des arrêts de bus ou les véhicules en stationnement eux-mêmes pour séparer complètement le cycliste du reste des voies et, ainsi, augmenter la sécurité de ceux qui y circulent sans ralentir les autres véhicules.

Plus lentement

Dans les endroits où cyclistes et conducteurs doivent partager l’espace, le ministère des Transports, de la Mobilité et de l’Agenda urbain recommande de réduire la vitesse à un maximum de 20km/hy compris si nécessaire l’utilisation de revêtements spéciaux, tels que des pavés, qui incitent les conducteurs à rouler plus lentement.

« Mettez des éléments physiques qui aident dans cette tâche, tels que des viaducs, des voies de rétrécissement, le changement d’asphalte en pavés et d’autres mesures », explique le guide.

Trafic compliqué pour les voitures

Une autre prémisse découle également de cette dernière mesure : pour ralentir les voitures il faut compliquer leur circulation. Pour ce faire, le guide pour la création de nouvelles voies cyclables propose des mesures telles que le rétrécissement des voies, l’utilisation de marquages ​​routiers tels que des dents de scie ou les pavés précités.

De plus, la construction d’espaces roulants en zig-zag est également encouragée, une conception appliquée depuis un demi-siècle dans certains quartiers résidentiels néerlandais et qui oblige le conducteur à maintenir une vitesse très faible, améliorant la sécurité des cyclistes et des piétons.

À 45secondes.fr | Aménager des pistes cyclables dans les villes n’est pas chose aisée. Quelqu’un a trouvé une solution : élevez-les

Photos | alvaro bernal

45secondes est un nouveau média, n’hésitez pas à partager notre article sur les réseaux sociaux afin de nous donner un solide coup de pouce. ?