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La Turquie réagira «de la manière la plus forte» à l’interdiction des ultra-nationalistes des «loups gris» en France

, 5 nov. () –

Le gouvernement turc s’est assuré qu’il réagirait «de la manière la plus forte» à la décision de la France d’interdire le groupe ultra-nationaliste «Loups gris» en raison de l’implication de ses membres dans des manifestations violentes et des actes contre les communautés arménienne et kurde dans le pays européen. .

Le ministère turc des Affaires étrangères a indiqué dans un communiqué qu ‘ »il n’y a pas de mouvement appelé » Loups gris «  » et a ajouté que « des tentatives de recourir à des décisions imaginaires revendiquant l’existence de ce mouvement ou formation sur la base de certaines personnes et de leurs actions ils reflètent la psychologie contradictoire dans laquelle vit ce pays. « 

« Il est inacceptable que, face à cette formation imaginaire, les symboles largement utilisés dans de nombreux pays aient été interdits et qu’ils n’aient pas d’aspects illégaux », a-t-il déclaré, avant d’ajouter qu ‘ »il est malheureux que ceux qui prônent cette liberté de L’expression ne peut en aucun cas être limitée quand il s’agit d’eux, ils la limitent quand il s’agit des autres. « 

« Cette position hypocrite est le dernier exemple du double poids que nous avons pris l’habitude de voir. Cette décision montre aussi que le gouvernement français est totalement captif des milieux arméniens », a-t-il dénoncé, selon le communiqué précité, publié sur son site Internet.

En ce sens, il a critiqué le fait que la France «tolère» le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et la nébuleuse des partisans du religieux islamiste Fetulá Gulen, qu’Ankara accuse d’être à l’origine de la tentative de coup d’État de 2016, qui il rejette.

« Le gouvernement français a montré une fois qu’il continuait d’ignorer l’incitation fanatique de la diaspora arménienne, les menaces et les attaques qui se sont multipliées ces derniers mois contre nos citoyens et les légations diplomatiques du pays », a-t-il critiqué, tout en soulignant que « Cette attitude hypocrite et cette décision provocatrice » sont « un rappel du bilan négatif de la France dans la lutte contre le terrorisme ».

Enfin, il a souligné que «la liberté d’association, d’expression et de manifestation de la communauté turque en France doit être protégée, conformément aux droits de l’homme et à la réglementation».

Le décret du gouvernement français prévoit que ce «mouvement paramilitaire», fondé en Turquie en 1968 et présent dans plusieurs pays européens, regroupe des «sympathisants d’extrême droite turcs» et possède ses propres symboles, slogans et drapeau.

Le document indique que «le groupe des« Loups gris »a été impliqué dans de nombreuses actions violentes ayant le caractère de manifestations armées», y compris des incidents à la suite de manifestations de membres de la communauté arménienne contre les combats entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan autour conflit au Haut-Karabakh.

Lors de ces incidents, qui ont eu lieu le 28 octobre en Isère, des membres des «Loups gris» ont scandé des slogans tels que «Nous allons tuer des Arméniens», «Voici la Turquie», «Nous sommes chez vous, bande de bâtards» et « Arméniens, terroristes ».

Au milieu de ces incidents, un monument a été profané à Lyon en mémoire des victimes du génocide arménien aux mains de l’Empire ottoman en 2015. Le monument a été peint au nom de cette organisation ultra-nationaliste, considérée comme liée au Parti d’action nationaliste (MHP). ), allié du Parti de la justice et du développement (AKP) du président turc Recep Tayyip Erdogan.

AUGMENTATION DES TENSIONS

Les tensions entre la France et la Turquie se sont à nouveau intensifiées ces dernières semaines, notamment après les déclarations de Macron défendant la publication des caricatures de Muhammad par le magazine satirique «Charlie Hebdo».

En réponse, Erdogan a remis en question la «santé mentale» de son homologue français et a appelé au boycott des produits en provenance du pays européen. « L’hostilité à l’islam est devenue politique dans certains pays européens, soutenue au plus haut niveau », a-t-il critiqué.

Le meurtre de Samuel Paty, un professeur décapité après avoir montré les caricatures précitées dans le code, a choqué la France, où plus de 250 personnes ont été tuées dans des attaques menées par des islamistes extrémistes ces dernières années. Parmi les personnes tuées se trouvent 12 personnes qui travaillaient chez «Charlie Hebdo», décédées dans une attaque perpétrée en janvier 2015 dans les bureaux de l’hebdomadaire.

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