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La défense de Soro rejette la validité des nouveaux mandats d’arrêt émis contre lui par la Côte d’Ivoire

, 24 novembre () –

Les avocats de l’éminent opposant ivoirien Guillaume Soro ont rejeté la validité des mandats d’arrêt émis ce week-end par les autorités ivoiriennes à son encontre et transférés en France, où il réside.

Des sources judiciaires françaises citées par le portail d’information Koaci ont indiqué que la défense a refusé d’avoir connaissance du contenu des mandats d’arrêt, qui concernent également de Mousa Touré, conseiller en communication, également conseiller Abdoulaye Fofana, et Issiaka Fofana, ancien directeur directeur financier du bureau de Soro pendant son mandat de Premier ministre du pays.

L’avocate Affoussiata Bamba-Lamine, coordinatrice de l’équipe de défense de Soro, a souligné qu ‘ »elle ne sait pas si le gouvernement a effectivement transmis ces ordres au ministère français des Affaires étrangères » et a souligné qu’ils sont « illégaux ».

« Ils ne sont pris en charge par aucun support légal. Il est clair que, dans ces conditions, ces ordres ne seront jamais exécutés. S’ils existent, c’est en raison de la première commande émise en décembre 2019, que nous n’avons en fait pas vue », a-t-il critiqué, comme il l’a perçu. Station Radio France Internationale.

En ce sens, Bamba-Lamine a souligné que ni Soro ni ses collaborateurs ne sont soumis à ces ordonnances, qui sont «nulles» en raison de «la décision de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (TADHP), qui indique clairement qu’il y a motifs politiques derrière les poursuites contre Soro. « 

Le TAHDP a ordonné en avril à l’État de Côte d’Ivoire de suspendre le mandat d’arrêt émis contre l’ancien Premier ministre et ancien président du Parlement, alors candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre, bien que son nom ait été retiré de la liste pour la commission électorale et la Cour constitutionnelle.

Dans sa décision unanime, le tribunal dépendant de l’Union africaine (UA) et basé à Arusha, a ordonné à la Côte d’Ivoire de «suspendre l’exécution du mandat d’arrêt émis» contre Soro en et la libération «provisoire» de 19 personnes issues de l’opposition, dont plusieurs députés, d’anciens ministres et deux frères du chef de l’opposition.

En réponse, le gouvernement ivoirien a annoncé qu’il se retirait du TADHP en faisant valoir que le tribunal avait agi contre «l’autorité» et la «souveraineté» de l’État ivoirien dans sa prononciation favorable de Soro.

Soro, ancien allié du président du pays, Alassane Ouattara, a appelé au début du mois l’armée à « agir » contre la « dictature » de l’actuel président, réélu aux élections d’octobre et dont la victoire n’a pas été reconnue par le opposition.

La position de Soro en France s’est affaiblie ces derniers mois, le président français Emmanuel Macron ayant déjà abandonné dans une interview à Jeune Afrique. « Nous ne voulons pas qu’il mène des actions de déstabilisation depuis le sol français. S’il veut se comporter ainsi, nous ne voulons pas de lui sur notre territoire », a-t-il déclaré.

LA CRISE EN CÔTE D’IVOIRE

Les tensions sont montées en Côte d’Ivoire suite à la décision de Ouattara de briguer un troisième mandat controversé après la mort subite en juillet du Premier ministre et candidat du gouvernement Amadou Gon Coulibaly.

L’opposition a rejeté cette possibilité parce que la Magna Carta envisage une limite de deux mandats – bien que Ouattara ait soutenu que les amendements de 2016 ont réinitialisé son compteur – et a boycotté les élections, dans lesquelles le président a gagné.

Ainsi, l’opposition a annoncé la création d’un Conseil national de transition (CNT) pour organiser de nouvelles élections, ce qui a conduit à une vague d’arrestations, dont celle de l’ancien Premier ministre et également candidat à la présidentielle Pascal Affi N’Guessan, porte-parole de l’opposition. et en charge de l’annonce de la création de la CNT.

Dans le cadre des efforts des autorités pour réduire les tensions, Ouattara a entamé des contacts avec l’ancien président et chef de l’opposition Henri Konan Bédié début novembre, tandis que le Premier ministre Hamed Bakayoko a rencontré des responsables politiques proches de l’ancien président Laurent Gbagbo, à qui les autorités ont également remis le passeport pour qu’il puisse rentrer dans le pays.

Les tensions dans le pays ont fait environ 85 morts à ce jour, selon le dernier bilan officiel et de nombreux Ivoiriens craignent qu’une autre polémique électorale ne conduise à une nouvelle vague de violence comme celle qui a secoué le pays entre 2010 et 2011, lorsque Gbagbo était il a refusé de reconnaître la victoire d’Ouattara aux urnes.

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