Israël a déjà vacciné 56,28% de sa population. Son Institut national des sciences a signalé, depuis janvier dernier, une diminution étonnante de la 96% des cas dans tous les groupes d’âge, 90% chez les patients critiques et 85% chez les décès depuis janvier dernier.
C’est une bonne nouvelle, certes, mais Pouvons-nous vous assurer que c’est ce qui va se passer dans le reste des pays? Spoiler: non.
Tout le succès ne se résume pas à la vaccination
Israël est devenu le pays qui vaccine le plus rapidement sa population. Après inoculation de toutes les doses achetées chez Pfizer dans une population de 9 millions d’habitants, travaille déjà sur un nouvel accord avec l’entreprise, avec lequel elle vise à obtenir 36 millions de doses supplémentaires. Plus précisément, 5,27 millions d’Israéliens de plus de 16 ans ont reçu une première dose, tandis que 4,84 millions ont reçu une deuxième injection.
Dans le graphique suivant, nous pouvons voir la diminution des cas en Israël grâce aux niveaux de vaccination avec Pfizer-BioNTech:
Si nous décomposons ce succès, nous pouvons le réduire à trois points de base sur lesquels se fonde la baisse:
- Les personnes vaccinées ont une très faible probabilité de contracter un coronavirus.
- Après avoir reçu une dose du vaccin, les vaccinés ont une charge virale plus faible et, par conséquent, il y a aussi moins de chance de transmettre le virus.
- Le vaccin de Pfizer protège non seulement les personnes vaccinées, mais fournit une «protection croisée» au reste de la population, selon une étude menée au Technion Institute of Technology en Israël et publiée dans Médecine de la nature. Autrement dit, si les enfants ne sont pas vaccinés, comme c’est le cas actuellement, ce n’est pas grave: plus la vaccination est répandue chez les adultes, les enfants sont moins susceptibles de l’attraper. Plus précisément, pour chaque augmentation de 20 points d’adultes vaccinés dans une communauté, le risque que les mineurs soient testés positifs est réduit de moitié.
Cependant, il existe d’autres facteurs qui ne sont pas strictement liés aux vaccins il faut également en tenir compte, ce qui expliquerait également que dans les pays à fort pourcentage de vaccination, ces baisses spectaculaires ne se produisent pas (même s’il y a des reculs, comme c’est le cas au Chili).
En premier lieu, les mesures de confinement ont été progressivement assouplies, après un confinement très strict, et le pays continue d’être fermé. L’aéroport international Ben Gourion restera également pratiquement fermé, mais le retour des Israéliens qui sont toujours à l’étranger et qui souhaitent rentrer chez eux a finalement été approuvé.
Le gouvernement d’Israël a également mis en place une culture d’analyse de thèse improbable, même avoir un bureau appelé le bureau de «l’avocat du diable» (Bureau de l’Avocat du Diable), où les thèses opposées à celles acceptées sont étudiées afin de se préparer aux éventualités et d’avoir le maximum de paramètres sous contrôle.
Les vaccins ne sont pas seulement efficaces: ils sont une condition sine qua non sortir avec succès de cette pandémie. Cependant, il ne s’agit pas uniquement de vaccins, parce que d’autres variables entrent également en jeu, comme le comportement de la société. Il faut donc se préparer à une lente désescalade, en tenant compte de l’évolution des données. Ce sera le moyen le plus rapide et le moins traumatisant d’atteindre l’immunité de groupe souhaitée.
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