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Expliqué: comment des chercheurs suisses ont extrait de l’eau potable propre de l’air sans apport d’énergie

L’accès à l’eau potable ou potable est une préoccupation majeure pour de nombreuses régions. À cause de des niveaux de pollution toujours plus élevésle réchauffement climatique et l’élévation du niveau de la mer, accéder à l’eau potable devient extrêmement difficile pour de nombreuses communautés, en particulier dans les pays en développement et sous-développés.

Expliqué comment des chercheurs suisses ont extrait de l'eau potable de l'air sans apport d'énergie

Pour contrer cela, une équipe de scientifiques et d’ingénieurs suisses a mis au point un moyen d’extraire de l’eau potable de l’air. La meilleure chose à propos de la nouvelle méthode que ces ingénieurs ont mise au point, c’est qu’elle ne nécessite aucune entrée d’énergie ou d’électricité pour fonctionner.

Les communautés vivant près de la mer peuvent dessaler l’eau de mer et la rendre potable. Ce processus nécessite cependant beaucoup d’énergie. Les zones éloignées de la mer ou de tout plan d’eau majeur dépendent de l’atmosphère et plans d’eau locaux, qui s’assèchent. Si nous parlons d’un pays développé et riche, ils condensent l’humidité atmosphérique par refroidissement et créent des pluies artificielles, ce qui, encore une fois, est une solution gourmande en électricité.

Dans les pays en développement ou sous-développés, la seule option est de compter sur les pluiesou sur des technologies passives telles que l’utilisation de feuilles de collecte de rosée ou la récupération de l’eau, qui présentent toutes deux leurs propres défis.

Des chercheurs de l’ETH Zurich ont mis au point une technologie qui, pour la première fois, leur permet de récolter de l’eau 24 heures sur 24, sans apport d’énergie, même sous un soleil de plomb.

Le nouvel appareil est essentiellement composé d’une vitre en verre spécialement revêtue, qui à la fois réfléchit le rayonnement solaire et évacue également sa propre chaleur à travers l’atmosphère vers l’espace. Il est capable de se refroidir jusqu’à 15 degrés Celsius en dessous de la température ambiante.

La vapeur d’eau sous la vitre se condense alors en eau, qui est ensuite collectée dans des réservoirs.

Les scientifiques ont recouvert le verre de couches de polymère et d’argent spécialement conçues. Ce revêtement permet à la vitre d’émettre un rayonnement infrarouge à une fenêtre de longueur d’onde spécifique vers l’espace, sans absorption par l’atmosphère ni réflexion sur la vitre. De ce fait, cette méthode ne contribue pas non plus au réchauffement climatique, contrairement à la plupart des autres solutions d’extraction d’eau à base de condensation.

Un autre élément clé de l’appareil est le bouclier anti-rayonnement en forme de cône. Il dévie largement le rayonnement thermique de l’atmosphère et protège la vitre du rayonnement solaire entrant. Cela permet à l’appareil de rayonner la chaleur susmentionnée vers l’extérieur et ainsi de s’auto-refroidir, de manière complètement passive.

Les scientifiques ont pu montrer que, dans des conditions idéales, ils pouvaient récolter jusqu’à 53 millilitres d’eau par mètre carré de surface de vitre, par heure. Bien que cela puisse sembler très peu, la limite théorique que visent la plupart des autres systèmes d’extraction d’eau à base solaire, qui soit dit en passant, contribue à l’effet de serre et au réchauffement climatique, est de 60 millilitres.

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