samedi, avril 20, 2024
AccueilFranceDes milliers de personnes rendent hommage à travers la France au professeur...

Des milliers de personnes rendent hommage à travers la France au professeur d’histoire tué dans une attaque islamiste

La droite, absente des concentrations à la mémoire du professeur décapité

, 18 oct. () –

Des milliers de personnes sont descendues dans les rues des principales villes françaises ce dimanche pour se souvenir du professeur d’histoire Samuel Paty, tué vendredi à l’extérieur de Paris par un étudiant dans un acte considéré par les autorités comme une attaque terroriste islamiste, en représailles pour avoir enseigné à ses élèves des caricatures du prophète Mahomet publiées par l’hebdomadaire satirique «Charlie Hebdo».

Les rassemblements ont d’abord été convoqués par le magazine satirique «Charlie Hebdo», puis les principaux partis politiques, SOS Racismo et les syndicats enseignants se sont joints.

Parmi les dirigeants politiques qui ont participé, il y a le délégué officiel de La República En Marcha, Stanislas Guerini; le chef de La Francia Insumisa, Jean-Luc Mélenchon; le secrétaire général du Parti socialiste, Olivier Faure, et celui d’Europe Ecologie-Les Verts, Julien Bayou. Le maire de Paris, la socialiste Anne Hidalgo, l’ancien président François Hollande et l’ancien Premier ministre Manuel Valls étaient également présents.

« Nous n’avons pas peur. Ils ne nous diviseront pas », a déclaré le Premier ministre Jean Castex sur Twitter. « Nous sommes la France! Liberté, égalité, fraternité. Hommage à Samuel Paty », a proclamé Castex dans un message accompagné d’images de la foule scandant La Marseille.

« Quelles que soient nos différences politiques, syndicales ou autres, nous devons faire preuve d’unité et montrer que nous n’avons pas peur des ennemis de la République. L’unité est la condition du succès », a déclaré le ministre de l’Education, Jean -Michel Blanquer.

Mélenchon a souligné dans un mouchoir au drapeau tricolore qu’il est de «notre devoir de républicains d’être présent» face aux assassins. « Le but de ces criminels est de nous diviser », a-t-il souligné.

«Le gouvernement devrait se poser des questions» sur ce qui a pu conduire au meurtre de Samuel Paty. « Je demande l’unité nationale (…). On oublie tout, toutes les autres batailles, et on se concentre sur la nécessité d’être ensemble », a ajouté le leader de gauche.

Mais Valls s’en est pris à Mélenchon, qui a « une très grande responsabilité dans cette lâcheté de la gauche » contre l’islamisme.

Il a souligné l’absence de Los Republicanos, principal parti de droite, et de l’Union nationale d’extrême droite de Marine Le Pen. « Il y a eu trop d’attentats sans véritables représailles. Trop de marches suivies de trop de revers. Trop d’hommages sans courage », a posté le porte-parole des républicains au Sénat, Bruno Retailleau, sur Twitter.

Du côté de l’Union nationale, ils demandent « une action politique, travaillant sur quelque chose de plus concret » parce que « ils en ont un peu marre de la politique de la bougie », a souligné une source du parti.

« JE SUIS ENSEIGNANT »

Le premier appel a été celui de Paris, promu par «Charlie Hebdo» sur la place de la République, mais il y a aussi des rendez-vous à Lyon, Toulouse, Nantes, Lille et Marseille.

Le 11 janvier 2015, la place de la République de Paris a été le théâtre d’un rassemblement de rejet de l’attaque islamiste contre «  Charlie Hebdo  » après la publication des caricatures de Mahomet montrées en classe par le professeur assassiné vendredi. Puis 1,5 million de personnes se sont rassemblées après le meurtre de douze personnes dans la salle de rédaction de l’hebdomadaire.

Puis l’expression «Je suis Charlie» (je suis Charlie) est devenue populaire pour soutenir le magazine et ses employés. Aujourd’hui, l’expression «Je suis enseignant» (je suis enseignant) est apparue pour soutenir l’enseignement et la liberté d’expression.

Selon le Journal du Dimanche, le président français Emmanuel Macron s’est entretenu samedi avec les parents de l’enseignant, 47 ans, ainsi qu’avec sa veuve et sa sœur. Il était le père d’un enfant. En outre, le gouvernement a annoncé qu’un hommage national serait rendu mercredi dans un lieu qui reste à préciser.

L’Association des Maires de France (AMF) a demandé à toutes les communes de rendre hommage à la victime, en proposant «d’afficher dans leurs locaux le hashtag #JeSuisEnseignant (je suis enseignant), de respecter une minute de silence lors de la prochaine réunion du mairies et choisissez un jour pour que le drapeau de la Mairie tombe en berne ».

«Comme tout enseignant, il a cherché à préparer les jeunes à l’exercice de la pensée critique, condition essentielle à la pleine citoyenneté», a publié «Charlie Hebdo» sur sa page Facebook.

Le professeur avait montré les images lors d’une leçon sur la liberté d’expression début octobre. Les images de Muhammad sont interdites dans l’Islam et peuvent offenser les musulmans.

Sa publication a déclenché une attaque meurtrière contre les bureaux de «Charlie Hebdo» en janvier 2015. Des suspects accusés d’avoir des liens avec ces attaques en janvier 2015 sont actuellement devant le tribunal dans le cadre d’un procès qui devrait durer jusqu’à la mi-septembre. Novembre.

Une série d’attentats ultérieurs en France, dont beaucoup ont été revendiqués par l’organisation terroriste État islamique, a coûté la vie à plus de 230 personnes en 2015 et 2016.

45secondes est un nouveau média, n’hésitez pas à partager notre article sur les réseaux sociaux afin de nous donner un solide coup de pouce. ?

Top Infos

Coups de cœur