Pour la première fois dans l’histoire, il a été possible traduire les signaux de l’esprit en texte. Une technique par laquelle les neuroscientifiques ont offert à un homme paralysé la possibilité d’écrire jusqu’à 16 mots par minute. Bien que le chiffre semble petit, il s’agit d’un nombre record pour ce type de technique.
Une nouvelle étude a été publiée dans Nature, où les chercheurs détaillent comment ils ont réalisé avec leur appareil que le les personnes ayant des difficultés d’élocution ou des handicaps moteurs peuvent communiquer facilement dans le futur. Similaire à ce que promet Neuralink.
Ordres envoyés à la main interceptés par l’ordinateur
C’est essentiellement ce que ces chercheurs ont fait. Quand on écrit à la main le cerveau envoie des commandes à la main sous forme de signaux cognitifs. Avec l’interface cerveau-ordinateur qu’ils ont développée, ils interceptent ces signaux et les traduisent en lettres. C’est ainsi qu’ils parviennent à collecter et à traduire jusqu’à 90 lettres par minute.
Le système utilise des implants cérébraux et un algorithme d’apprentissage automatique pour décoder les signaux cérébraux associés à l’écriture manuscrite. Deux capteurs de surface de 4 x 4 mm sont placés sur le patient et 100 électrodes extrêmement fines sont placées sur les couches externes du cortex moteur du cerveau, la zone qui contrôle le mouvement du côté opposé du corps.
À partir de là, le patient doit visualiser mentalement ce que ce serait d’écrire un mot et générer l’intention de l’écrire. l’ordinateur collecte alors ces signaux et un réseau neuronal les traduit en texte sur l’ordinateur. Par curiosité, ils n’ont aucun moyen de détecter l’espace entre les mots, ils demandent donc au patient d’utiliser le symbole «plus grand que».
Les chercheurs disent le système est précis à environ 95% à un taux de 16 mots par minute. Bien qu’il soit prometteur, gardez à l’esprit qu’il s’agit d’un système hautement invasif (pas comme Neuralink) qui nécessite une intervention chirurgicale. Il ne faut pas oublier le coût de l’appareil et surtout qu’il nécessite un super ordinateur avec le réseau neuronal pour déchiffrer les signaux cognitifs.
Le projet est similaire à un autre projet présenté par les chercheurs en 2017, où au moyen d’un appareil les singes pouvaient écrire jusqu’à 12 mots par minute. Ils disent que cette nouvelle méthode double la vitesse de frappe d’une personne paralysée. Nous verrons si Elon Musk le devance ou non avec Neuralink.
Via | TechXplore
Plus d’informations | Nature
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